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Le duplicopieur, également appelé risograph, a été mis au point dans les années 1980 par Noboru Hayama, fondateur de RISO KAGAKU Corporation. En japonais, RISO signifie « idéal », et KAGAKU « technologie ». Cette technologie a été conçue pour remplacer le miméographe et a révolutionné le marché de l’impression, en particulier dans le domaine de la reproduction de documents. Conçu pour être une photocopieuse à grand volume, rapide et économique, le risograph a été commercialisé pour des écoles, des églises, des syndicats et des partis politiques. Cependant, il a rapidement révélé une esthétique particulière et unique, au rendu se rapprochant de la sérigraphie et offrant de superbes superpositions de couleurs. Cette caractéristique singulière a permis à cette technologie aux couleurs vives et éclatantes de s’imposer dans le domaine de l’impression artistique et D.I.Y.

Dès sa fondation en 1946, RISO a ancré au cœur de sa philosophie la volonté de promouvoir une technologie d’impression en accord avec le respect de l’environnement et le développement durable.

Un duplicopieur RISO serait en moyenne cinq fois moins énergivore qu’un photocopieur noir & blanc, en raison de son système d’impression à froid (n’utilisant pas de toner) et des fonctions intégrées d’arrêt automatique et de mise en veille.

De plus, l’encre utilisée est d’origine végétale, fabriquée à partir d’huile de son de riz. Le son de riz, couche brune externe du grain de riz produite lors du traitement des grains de riz pour la consommation humaine, est une matière première exempte de composés organiques volatils inexploitée au niveau mondial. Après l’extraction de l’huile pour l’encre, le son de riz peut ensuite être utilisé comme engrais ou alimentation animale, évitant ainsi le gaspillage.

Comme indiqué précédemment, la risographie est un procédé d’impression à la croisée du numérique et de la sérigraphie. Les données nécessaires à la création de l’image sont transmises au duplicopieur, soit depuis un ordinateur soit à partir d’un original papier scanné. Depuis l’ordinateur, les données et les paramètres d’impression sont transmis au duplicopieur de la même manière que pour une impression numérique, à partir d’un fichier PDF.

Une fois numérisées, ces données sont utilisées pour élaborer un « master ». Les masters se présentent sous la forme de rouleaux de papier type papier « washi » japonais dotés d’une micro-trame de points. Lorsque le rouleau se débobine pour venir s’enrouler autour du tambour, le master est perforé par une tête thermique pour laisser l’encre s’écouler uniquement aux zones souhaitées à travers la micro-trame de points. Ce master devient un pochoir, à la manière d’un cadre de sérigraphie, fixé au tambour en rotation qui  imprime sur les feuilles de papier qui défilent en dessous.

Voici une vidéo détaillant ce procédé : Printing technology of RISOGRAPH＜RISO＞

1. Quantité et coût
La risographie est une technique intéressante dès lors que vous souhaitez reproduire un même visuel en quantité. À l’inverse, cela ne sera pas la technique la plus appropriée si vous souhaitez réaliser un tirage unique ou en très faible quantité. Cela est tout de même possible mais le coût unitaire sera élevé. Plus le nombre d’exemplaires sera élevé et plus le coût unitaire sera faible, cela découle évidement du procédé d’impression et du fait qu’une fois le master créé un grand nombre de copies peuvent être imprimées rapidement, le coût du passage d’encre à la feuille étant inférieur à celui de création d’un master. 

2. Couleurs

Le rendu couleur de l’impression en risographie est très singulier. Cela peut-être le résultat recherché, comme cela peut ne pas correspondre à votre projet, surtout si vous recherchez une impression couleur haute fidélité. Les couleurs Riso sont très belles, mais le nuancier est limité, tout comme le nombre de tambours disponibles à l’atelier. Il est toutefois possible de les superposer pour créer des teintes intermédiaires.

3. Texture et imperfections
En risographie, chaque exemplaire est unique!